Scènes pour un monde nouveau

Scènes pour un monde nouveau

DURÉE DU PROJET

2022 - 2024


PORTEUR(S) DU PROJET

Éliane Beaufils, Flore Garcin-Marrou, Emanuele Quinz, Max Mollon, Alexandre Monnin, Vincent Broqua, Ioana Ocnarescu, Diane Beaulieu. Institutions : Universités de Toulouse et Paris 8, Campus Condorcet, MSH-PN, ENSAD, Studio-théâtre de Vitry.


EN COLLABORATION AVEC
Université Paris 8, MSH Paris Nord, Campus Condorcet

L’objectif de ce programme est d’étudier les capacités des arts de la scène à explorer des comportements pour un monde en transition.

Très longtemps les scènes françaises et plus largement européennes se sont montrées frileuses vis-à-vis du futur. En raison de la complexité des réalités, des comportements et des enjeux liés aux futurs possibles à l’horizon des changements climatiques, les objets de représentation et d’imagination sont autant d’hyperobjets (Morton) : ils entrelacent une myriade d’éléments, s’étendent sur des dimensions géographiques tant locales que planétaires, tout en se rapportant à des temporalités où le court terme est lié au très long terme. C’est précisément parce que les futurs constituent un tel défi porté à l’imagination et à l’action qu’il importe de sonder les potentialités du théâtre et de la danse aussi bien que leurs limites.

La scène est étudiée comme un formidable espace-laboratoire : medium potentiel de la (re)présentation, de l’action, de la fiction ou de la pratique collective, elle peut faire usage de tous matériaux, de l’artefact design aux plantes, et recourir à des médias technologiques à même de constituer des espaces de présentation et d’expérience. Forts de la pluralité potentielle d’outils ou de cadres institutionnels et esthétiques, les arts vivants sont ainsi susceptibles d’expérimenter des comportements pour un monde à venir : un monde construisant de nouvelles relationnalités entre humains et non humains, redéployant les rapports entre les humains, ou imaginant des modes d’organisation renouvelés.

Le projet se focalise sur quatre axes spécifiques qui correspondent aux priorités de la transition pratique, cognitive et psychologique contemporaine : le rapport aux plantes (2022), le rapport aux objets et aux dispositifs qui façonnent nos comportements (dans un dialogue entre arts de la scène et design – 2023), la spéculation (ou la capacité à imaginer de nouveaux agencements de vie, 2023-2024), et enfin les potentialités des arts participatifs à se nourrir de recherches sur le végétal, le design et la spéculation, pour être le creuset de comportements (2024).

 



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