Titre du projet :
Porteur·e :
Jehel Sophie |
Courrier électronique :
sophie.jehel@univ-paris8.fr |
Adresse :
64 boulevard Jeanne d’arc 93100 |
Téléphone :
0612556382 |
Statut :
PR |
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Institution du porteur·se du projet :
Université Paris 8 (UP8) |
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CV du porteur·se de projet :
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Biographie du porteur·se de projet :
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Porteur·e :
Lacroix Ninon |
Courrier électronique :
ninon.lacroix12@gmail.com |
Adresse :
6 rue raoul Berton 93170 Bagnolet |
Téléphone :
0769397154 |
Statut :
ancienne élève |
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Institution du porteur·se du projet :
Ecole nationale supérieure Louis-Lumière (ENS-Louis-Lumière) |
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CV du porteur·se de projet :
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Biographie du porteur·se de projet :
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Institution partenaire | Laboratoire | Lettre d’engagement |
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Ecole nationale supérieure Louis-Lumière (ENS-Louis-Lumière) | lettre_ENS-Louis-Lumiere-soutien-Ninon-Lacroix-SJehel.pdf |
NOM et Prénom | Institution – Statut |
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Lorena Lisembard | Univ. Paris 8 Artec/ Cemti Statut : Doctorant |
Ghizlane Benjamaa | Univ. Paris 8, Cemti Statut : Doctorant |
Perret Cécile | Univ. Paris 8, Cemti Statut : Doctorant |
Piot Virginie | Univ. Paris 8, Cemti Statut : Doctorant |
- La création comme activité de recherche
- Les nouveaux modes d’écritures et de publications
- Technologies et médiations humaines
- Quelle est la durée du projet : 3 ANS
Le projet explorera le potentiel heuristique de l’enquête-création sur un sujet qui a donné lieu à plusieurs recherches des porteuses de projet, mais dont la compréhension par le grand public reste la proie de nombreux biais informationnels : les stratégies et les déboires des adolescents sur le web. Les politiques publiques sont tentées dans ce domaine par des tête-à-queue saisissants en recommandant un recul drastique de l’accès des adolescents aux réseaux sociaux (Elysée, 2024), après avoir favorisé leur accès aux outils numériques, à tout prix. Nous nous proposons, en contrepoint, de rendre visibles par un film et un livre les réflexions d’adolescent.es, face aux dilemmes éthiques que leur posent leurs activités numériques, pour témoigner de leur intelligence du fonctionnement de l’environnement numérique, mais aussi de leurs questions et difficultés. Nous introduirons le projet par un séminaire de recherche-création avec artistes-enquêteur.rices (Caillet,2019) et chercheur.es.
Le projet de recherche-création présenté auprès de l’EUR ArTeC s’inscrit dans la continuité de deux projets déjà soutenus par ArTeC : le MIP « la sociophotographie enquête sur la transition numérique » réalisé en collaboration entre le master Industries culturelles de Paris 8 et le master Photographie de l’Ecole Nationale Supérieure Louis-Lumière, et le projet « S’approprier la privacy par la création » soutenu par Artec en 2022, portés par Sophie Jehel et auxquels a participé Ninon Lacroix.
Les enjeux de ce projet sont triples. Le premier consiste à donner la parole aux adolescent.es pour qu’ils et elles expriment leur analyse de la situation complexe et ambivalente qu’ils et elles vivent sur les plateformes numériques, pour y développer leur sociabilité, tout en préservant leur vie privée. C’est un enjeu politique, il s’agit là de la mise en œuvre d’un droit fondamental reconnu aux « enfants » (moins de 18 ans) par la Convention internationale, le droit à l’expression et à l’écoute sur des sujets qui le concernent. L’un des résultats de la recherche Adoprivacy qu’a porté S.Jehel est que les adolescents sont soucieux de la protection de leur vie privée mais mal informés des manières de la préserver et de leurs droits spécifiques.
C’est aussi un enjeu scientifique, celui de diffusion de la recherche académique auprès du grand public. Plusieurs recherches (en France) ont travaillé récemment la question de la place des adolescents face aux stratégies des plateformes numériques (Jehel, 2022), en abordant leurs inquiétudes (Lachance, 2019), leurs difficultés émotionnelles (Fourquet, Fourquet-Courbet 2020), leurs stratégies de protection de leur vie privée (Jehel et al., 2024), leurs stratégies de géolocalisation (Bruna, 2022), leurs stratégies face au cyberharcèlement (Stassin, 2021; Deage, 2023). De nombreuses recherches internationales s’en sont également emparé (Hargittai, 2020 ; Boy, Hargittai, 2010). Mais le traitement médiatique a tendance à aborder ces questions de manière manichéenne et à alimenter des paniques médiatiques, qui n’aident pas les acteurs de la société civile à agir de manière apaisée, et à rassurer les adolescents, en même temps qu’à les accompagner.
Le dernier enjeu qui nous anime est d’alimenter une réflexion sur les atouts de la recherche-création. Elle est déjà bien avancée depuis le « social turn » du monde de l’art contemporain (Foster, 1996), et le développement des « artistes- enquêteurs » (Caillet, 2019), mais aussi du développement de la sociologie visuelle et de la sociophotographie (Jehel, Figini, 2024), du côté des sciences sociales (Weber, Dantou, 20215) et des sciences de l’information et de la communication. Comprendre mieux comment une approche de cinéma documentaire peut compléter et dialoguer avec une recherche en sciences sociales.
Le travail s’ouvre avec une proposition de dialogue et de partage. Durant la première année, nous souhaitons organiser un séminaire sur l’enquête-création, en invitant, pour quatre masterclass,des artistes-enqueteurs (Caillet, 2018 ), photographes, réalisateurs.trices, créateur.trices de jeu video, auteur.trices de théâtre qui, travaillant avec le réel, inventent des protocoles d’enquêtes, en amont ou au coeur même de leur démarche de création. Sous la forme d’un face à face avec un chercheur ou une chercheuse en sciences sociales, nous faisons dialoguer deux manières d’effectuer des enquêtes de terrrain.
En parallèle de ces séminaires et durant un temps plus long, Ninon Lacroix, artiste vidéaste et photographe, réalise un moyen-métrage documentaire (environs 40 min) en collaboration avec des jeunes, autour de leurs activités numériques. Elle souhaite mettre en place un dispositif visuel qui permettrait de déambuler dans les téléphones des jeunes et de découvrir le paysage numérique de leur vie sociale et affective. Basé sur des entretiens avec des adolescent.es évoquant leurs activités numériques, le film donnerait à faire sentir les ambivalences du rapport aux réseaux qu’ont les jeunes, les images et situations auxquelles ils sont confrontés ainsi que leurs stratégies pour s’en sortir. Les terrains de ces entretiens seront sélectionnés en collaboration avec Sophie Jehel et les doctorantes collaboratrices.
Cette collaboration se poursuivra durant la post production, au moment de la sélection des images tournées (dérushage) et de la construction du récit (montage). A partir des entretiens tournés et des échanges qui auront alors lieu, Sophie Jehel rédigera un ouvrage sur la manière dont la subjectivité de l’artiste comme celle du sociologue dialoguent avec les adolescents “sujets” de l’enquête, et sera éclairée par les échanges avec les doctorantes collaboratrices.
En définitive, des rushs puis le film réalisé lui-même seront présentés à d’autres jeunes dans le cadre d’ateliers. En lien avec nos partenaires de l’éducation, de la formation, nous souhaitons proposer des temps de réappropriations des discours du film, de débat, voire de création.
1) Nous organiserons en année 1 un séminaire sur l’enquête-création, en invitant pour quatre masterclass » des artistes-enqueteurs (Caillet, 2019 ), photographes, réalisateurs.trices, créateur.trices de jeu video, auteur.trices de théâtre, ayant accompagné leur création artistique d’une démarche d’enquête portant sur la vie des adolescent.es. Ce séminaire de recherche fera dialoguer un.e artiste-enquêteur (c’est-à-dire qui effectue une enquête de terrain en amont de sa création, ou pendant la création) avec un.e chercheu.se en SHS qui utilise des techniques qualitatives. Les masterclass seront montés en collaboration avec les doctorantes collaboratrices au projet. Le séminaire aura lieu à la cinémathèque du documentaire (BPI du Centre Pompidou). Il commencera au printemps 2025. Nous inviterons des cinéastes documentaires, comme Frederick Wiseman, dont une rétrospective est prévue, Pedro Costa, Wang Bing, des metteures en scène comme Chloé Dabert, Marion Siefert, ou Julie Ménard, des photographes comme Laura Henno, Julie Balague ou Lucie Hodiesne Darras. Le programme sera finalisé notamment avec Lorena Lisembard (doctorante, collaboratrice).
2) Ninon Lacroix, videaste et photographe, réalisera un film documentaire de 40 minutes, basé sur des entretiens avec des adolescent.es évoquant leur activités numériques, en année 2. Les terrains de ces entretiens seront sélectionnés dès l’année 1 et réalisés pendant les années 1 et 2, en collaboration avec Sophie Jehel et les doctorantes. Un des enjeux de ce film est de faire entrer le spectateur dans les apories du fonctionnement du numérique en lien avec les problématiques adolescentes, par la sensibilité, grâce au talent de Ninon Lacroix de susciter la confiance et la qualité d’écoute pour susciter des témoignages forts et sincères.
La recherche des terrains : 3 terrains différents seront recherchés afin de premettre de varier les milieux sociaux et culturels, et les genres, selon un approche sociologique. Nous pourrons nous adresser à quelques jeunes adultes qui pourraient évoquer leurs activités numériques, leurs difficultés, leurs questionnements lorsqu’ils ou elles étaient encore adolescentes. Nous envisageons au final de conserver 6 à 8 personnes dont 3 personnes principales, auxquelles le récit documentaire fera une place de choix.
Les trois terrains seront choisis en Ile de France, mais aussi en Normandie, en région lyonnaise, à Bruxelles, où nous avons des partenaires (éducation nationale, associations d’éducation populaire, Cemea), ou bien où les doctorantes collaboratrices ont des ancrages dans le secteur éducatif ou de formation (Lyon pour Cécile Perret, Lorraine pour Virginie Piot). Grâce à la collaboration avec Ghizlane Benjamaa (collaboratrice doctorante) nous pourrons construire des relations de confiance avec des jeunes musulman.nes qui ont des pratiques numériques marquées par la religion. Nous avons des liens avec des actions éducatives réalisées en Normandie par les Cemea. Ninon Lacroix a réalisé plusieurs terrains d’enquête à Bruxelles, qui pourraient être relancés. Nous finaliserons le choix des terrains en année 1 afin de commencer le tournage dès le début de l’année 2.
3) Des ateliers seront réalisés dès l’année 2 dans le cadre du GTnum Feelnum , avec quelques classes et dans le cadre de l’ANR ENUMINE dès l’année 2 à partir de quelques extraits des rushs. Ils seront poursuivis en année 3. Ils nourriront l’ouvrage mais participeront également à la diffusion des travaux de la recherche, directement avec les formateurs et enseignants.
4 ) Sophie Jehel, PU SIC, rédigera un ouvrage à partir des entretiens réalisés par Ninon Lacroix, auxquels elle assistera, et des échanges qui auront lieu dans les phases d’analyse, de sélection des images tournées (dérushage) et de construction du récit (montage). Des discussions seront organisées avec les doctorantes collaboratrices. L’ouvrage sera un moment de réflexion, d’analyse des entretiens et des enjeux de la vie numérique des adolescents, mais aussi des enjeux de la recherche création. Plusieurs séances d’ateliers-séminaires avec les doctorantes collaboratrices seront organisées, pour nourrir une réflexion collective sur ces enjeux de recherche. Cela nourrira aussi les travaux des doctorantes toutes engagées sur des sujets relatifs aux activités numériques, et souvent aussi aux activités numériques d’adolescents ou de jeunes adultes.
Doctorante et ATER, Ghizlane BENJAMAA développe depuis plusieurs années une méthodologie de « sémiotique de l’intime » qui a pour objectif d’accompagner différents publics (notamment des jeunes & jeunes-adultes) vers une prise de parole désinhibée face à des sujets dits sensibles, intimes et/ou tabous. Dans le cadre de sa thèse, elle s’attache à explorer un sujet qui cristallise diverses formes de censure, à savoir la religion et plus spécifiquement l’usage des applications mobiles religieuses, sites, plateformes de streaming et réseaux socio-numériques par lesquels les jeunes se fraient, souvent en toute discrétion, un chemin vers la foi. C’est dans ce contexte qu’elle a rejoint, en 2023, le groupe de recherche GTNum Feelnum.
Virginie Piot est professeure agrégée d’allemand et doctorante en Sciences de l’information et de la communication au laboratoire CEMTI, Université Paris 8 – Vincennes. Ses recherches portent sur la sémiotique sociale, qu’elle déploie en contexte scolaire et hors scolaire auprès d’adolescent·e·s afin de renforcer la réflexivité autour des productions médiatiques (photographies, trailers de film, applications) et de conscientiser les processus interprétatifs face à ces mêmes productions. Plusieurs axes majeurs structurent ses recherches : l’éducation critique aux médias, la construction des représentations genrées chez les adolescents ainsi que les plateformes et les réseaux socio-numériques comme espaces de socialisation juvénile.Depuis 2023, elle fait partie du projet FeelNum, porté par Laurence Corroy (CREM), Sophie Jehel (CEMTI), Alexandra Saemmer (CEMTI) et Nolwenn Tréhondart (CREM).
Cécile Perret, enseignante en EPM, en histoire et lettres, réalise une thèse (Cemti, Univ. Paris 8) sous la direction de Sophie Jehel, « Fragmentation des récits dans les pratiques socionumériques adolescentes, enjeux et médiations pédagogiques. » dans laquelle elle explore les usages de TikTok à partir de co-visionnage de séquences courtes des fils de recommandation des adolescent.es. Elle se focalise sur la quesion du récit, du storytelling, de l’indentité narrative.
Lorena Lisembard, doctorante (contrat ArTeC) inscrite sur une thèse « Maintenance et performance du quotidien dans Grand Theft Auto Online. Une reconfiguration des temporalités vidéoludiques par le roleplay », pourra étyer notre connaissance des enjeux des interactions sur les plateformes videoludiques, notamment de RP, inversant en quelque sorte le rapport à la réalité et à la documentation, puisque ce sont les joueurs qui dans ces espaces très particuliers, peuvent imposer les normes d’une réalité sociale en la documentant, tout en circulant sur des espaces construits au départ par les industries videoludiques qu’ils détournent.
1) Le Film sera produit grâce et par l’EUR Artec (avec des cofinancements).
Il a vocation à être diffusé dans la cinémathèque du documentaire, et dans le cadre d’ateliers. Il sera présent sur le site archipélique d’Artec. Le film reposera principalement sur des entretiens avec 6 à 8 adolescents (voire jeunes adultes) qui accepteront d’échanger sur leur activités numériques, les modalités par lesquelles ils protègent leur vie privée, leur perception de la responsabilité individuelle, de la responsabilité collective (car la vie privée est le plus souvent partagée), de la responsabilité des adultes, parents, proches, et de celle des plateformes.
2) Ouvrage : l’ouvrage sera une réflexion issue des entretiens du film et des échanges entre la réalisatrice et la chercheure, et les doctorantes. L’enjeu de cet ouvrage est d’avancer dans la compréhension de ce que la démarche d’enquête-création permet de développer sur le plan heuristique. Il permettra également de documenter la démarche de l’enquête à l’œuvre dans la réalisation du film.
3) un dossier sera proposé à la revue Hybrid pour rendre compte de la démarche d’ensemble du projet, en collaboration avec les doctorantes, et les chercheurs et artistes participants au séminaire.
Les entretiens représentent des données de la recherche.
Ils seront particulièrement intéressants pour nourrir la réflexion des associations, des formateurs, des médiateurs numériques, et des pouvoirs publics (CNIL, ARCOM, avec lesquels sophie Jehel est en relation), en documentant la manière dont l’évolution de la régulation des espaces numériques (lois françaises et directive européenne Digital Services Act, mais potentiellement aussi des décisions de justice récentes), les décisions des plateformes nuémriques (imposition de certaines fonctionnalités pour les adolescents, comme Meta) pourra avoir impacté ou non les pratiques numériques des adolescents.
Ces données seront anonymisées, et stockées de façon sécurisée. Elles n’ont pas vocation à être partagées au delà des publications qui seront réalisées : film, ouvrage, articles scientifiques.
Nous disposons de cloud qui permettent la sécurisation du stockage des données. Un plan de gestion des données sera effectué et transmis au DPO de l’université Paris 8.
Le comité d’éthique de Paris 8 sera également saisi pour rendre compte des précautions que nous souhaitons prendre lors des entretiens, en termes de confidentialité, de protection des intérêts des mineurs.
Des autorisations parentales seront exigées pour participer au film.
Une réflexion sera menée pour protéger la confidentialité de certaines données et néanmoins pouvoir accéder à une part de la vie numérique des témoins et témoïnes.
Nous avons l’habitude de travailler sur ces questions. Ninon Lacroix a réalisé plusieurs films dont les protagonistes étaient des enfants. Sophie Jehel a réalisé de nombreux entretiens enregistrés avec des adolescent.es.
1) le séminaire, dont une captation sera réalisée par la cinémathèque du documentaire à la BPI du Centre Pompidou, sera ouvert aux publics étudiants, des deux institutions partenaires, en plus des publics de la cinémathèque du documentaire. La communication sera réalisée par la Cinémathèque du documentaire (cf lettre d’engagement jointe au dossier). Lors des quatre masterclass de 2h, des artistes (nom déjà évoqués supra) mais aussi des chercheurs seront invités à exposer leurs méthodes de travail, leur conception de l’enquête, le rapport de leur création avec le protocole de l’enquête et la documentation, le rapport de leur création avec le genre de la fiction, par la mimesis (Fournout, 2015; Schaeffer, 1999). Parmi les chercheur.es pressenti.es : Bérengère Stassin , Margot Deage , Yann Bruna, Jocelyn Lachance, Laurence Corroy, Fanny Lignon, dont les travaux portent sur les pratiques numériques ou videoludiques des adolescent.es. Les doctorantes collaboratrices seront pleinement associées au montage du séminaire et à l’organisation des séances.
2) Le film pourra être diffusé à la Cinémathèque du documentaire. Il pourra aussi être diffusé dans différents espaces offerts par les partenaires de ce projet de recherche ou d’autres (GTnum Feelnum, ANR Enumine, AMI Democis…).
Une projection pourra également être réalisée lors des journées ArTeC et dans une des formations d’ArTeC, mais aussi de l’ENS Louis-Lumière.
3) l’ouvrage sera un moment important de la recherche, nourri par les échanges qui auront lieu pour le montage du film, pour la réalisation des terrains, lors du tournage, lors du montage. Sophie Jehel s’intéresse au regard que Ninon porte sur les paroles des jeunes vis à vis des réseaux socionumériques, sur les convergences ou divergences de leur regard et sur la manière dont la subjectivité de l’artiste comme celle du sociologue dialoguent. Des temps d’échange seront également organisés pour nourrir l’ouvrage, avec les doctorantes. Une présentation de l’ouvrage sera faite dans l’une des revues d’ArTeC, comme Hybrid, mais aussi lors d’une journée ArTeC.
4) L’organisation d’ateliers à partir des rushs, puis à partir du film lui-même permettra une diffusion dans le cadre éducatif de l’Education nationale, mais aussi des associations d’éducation populaire. Sophie Jehel pourra proposer le film pour le festival du film d’éducation des Cemea à Evreux, qui accueille des centaines de jeunes. Les différents projets de recherche construits avec des partenaires formateurs ou enseignants seront une occasion aussi de promouvoir le film, de diffuser le concept de recherche-création, et d’aider enseignants, formateurs, jeunes à débattre de sujets sensibles, bloqués souvent par des représentations stéréotypées.