Penser l’effondrement à partir de l’Afrique-Monde, 19 mars

[caption id="attachment_2005" align="aligncenter" width="500"] Légende : Core Dump, Francois Knoetze, installation, 2018
© ZKM | Karlsruhe, photo: Tobias Wootton.[/caption] Il devient de plus en plus clair que nous ne pouvons penser les interactions entre technologies, numérique, médiations humaines et création artistique sans tenir compte de la perspective d’effondrement social et écologique dont les études scientifiques dessinent la probabilité grandissante à l’horizon de notre futur proche. Or, l’imaginaire de l’effondrement peut légitimement être suspecté d’occidentalo-centrisme dans ses prémisses mêmes, dans sa conception du temps comme de l’histoire et de l’agir humain. D’où la nécessité de reconsidérer cet imaginaire de l’effondrement – et ce qu’il implique en termes des rapports entre sciences, techniques et création artistique – du point de vue de l’Afrique-Monde, dont Achille Mbembe et Felwine Sarr ont agencé Les Ateliers de la pensée à Dakar en 2016, ainsi que dans leurs livres récents. Comment décoloniser notre imaginaire de l’effondrement ? Tel pourrait être le titre alternatif de ce séminaire qui s’organisera autour de quelques propositions philosophiques, politiques et esthétiques venant des pensées africaines, à l’écoute desquelles se mettront quelques participant.es aux activités de l’EUR ArTeC et quelques animateur.trices de la revue Multitudes.

Programme, 19 mars, Gaité Lyrique

16h30 - Présentation générale (Abdul-Karim Mustapha, Yves Citton) 17h - Intervention, Oulimata Gueye 17h30 - discussion 19h - pause 19h30 - Intervention, Achille Mbembe 20h15-21h15 - discussion

Biographies

Abdul-Karim Mustapha est membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes. Il a, entre autres, publié des articles dans les domaines des subaltern studies, de l’esclavagisme, de la psychoanalyse. Il a également le co-édité The philosophy of Antonio Negri (volume 1/2005 et volume 2/2007). Oulimata Gueye curatrice et critique indépendante dans le domaine de l'art numérique et de l'innovation technologique du continent africain et de ses diasporas. Achille Mbembe est docteur d'histoire, grand théoricien du post-colonialisme. Il est actuellement membre de l'équipe du Wits Institute for Social & Economic Research (WISER) de l'Université du Witwatersrand de Johannesburg en Afrique du Sud. Ses principaux centres d'intérêts sont l'histoire de l'Afrique, la politique africaine et les sciences sociales. Il a écrit entre autres : - Afriques indociles: christianisme et pouvoir d'Etat en société postcoloniale , Paris, Karthala, 1988 - Politiques de l'inimitié, Paris, Editions La Découverte, 2016 - Critique de la raison nègre, Paris, Éditions La Découverte, 2013c La discussion réunira notamment Laurence Allard, Elara Bertho, Aliocha Imhoff, Yala  Kisukidi, Dominique Malaquais, Alexandre Monnin, Julie Peghini, Anne Querrien, Kantuta Quiros, Cyprien Tasset.

Informations pratiques

Mardi 19 mars 16h à 21h Gaité Lyrique 3bis Rue Papin, 75003 Paris Pour en savoir plus : 
Pour télécharger le dossier « Externalités africaines » 
de la Revue multitudes n°69
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