En quoi la création littéraire peut-elle penser certains produits financiers impliqués dans les crises de notre temps ? Comment examiner la spéculation financière sous l’angle de la rhétorique spéculative ? Comment dériver certaines notions financières sur d’autres circuits de compréhension ? Autant de questions qu’il s’agit de déplier dans ce projet pour en démontrer la nécessité à l’heure où les objets financiers, particulièrement les produits dérivés, ne devraient plus être réservés à ces quelques spécialistes qui construisent une technologie du futur.

Après avoir mené des entretiens auprès des structureurs et traders de produits dérivés, la thèse mêlera un travail théorique et des éléments de rhétorique spéculative afin de retranscrire ces entretiens grâce à une phrase complexe qui restituera au plus près la subjectivité des acteurs de ces mêmes produits.

Ainsi, ce « geste spéculatif » pourrait éclairer la création de produits financiers par la création littéraire, et inversement, éclairer ce que pourrait être un renouvellement des formes littéraires, dans l’espoir de mieux refléter le contemporain ? Telle est notre hypothèse.

Biographie

Après une licence de mathématiques à l’Université Bordeaux 1 (1992), une maîtrise en Sciences et Techniques Communication audiovisuelle à l’Université polytechnique des Hauts-de-France (1994) et deux écoles nationales supérieures dans le domaine artistique, l’ENS d’Art dramatique de Saint-Étienne (1995) et la FEMIS en formation continue (2008), Boris Le Roy exerce les métiers d’interprète, de scénariste et de romancier.

Trois de ses romans sont publiés chez Actes Sud : Au moindre geste (2012), Du sexe (2014) et L’Éducation occidentale (2019).

En 2016, il obtient le master Création littéraire de Paris 8 puis le D.I.U ArTeC avant de mener un doctorat sous la direction d’Olivia Rosenthal au sein de l’École Universitaire de Recherche ArTeC.

ÉQUIPE DU PROJET

Directrice de thèse : Olivia Rosenthal (université Paris 8 )

École doctorale : ED 31 Pratiques et théories du sens