Retour en images sur le MIP de l'année universitaire 2020-2021 "Le cinéma contemporain interroge le monde" à l'occasion duquel les étudiant.es ont pu interagir avec Hubert Charuel, Thierry De Peretti et Stéphane Batut.
Alexis Couroussé-Volat nous en avait fait un récit détaillé l'été dernier.
Après quatre années passées à Paris VIII en section cinéma sous l’enseignement combiné de Jean Henri Roger et Philippe Arnaud, il s’essaye à la réalisation de courts métrages. Mais assez vite, on lui propose de travailler en tant que chargé de figuration puis comme directeur de casting sur des films comme "N’oublie pas que tu vas mourir" de Xavier Beauvois, "Petites" de Noémie Lvovsky, "Dieu seul me voit" de Bruno Podalydes, "Comment je me suis disputé..." d’Arnaud Desplechin.
Il sera ensuite amené à réunir le casting des films de cinéastes aux univers à la fois très singuliers et très différents.
Il s’engage, quinze ans plus tard, dans la réalisation de documentaires. Le premier en 2007 : "Le chœur" qui dépeint une communauté de quartier, occupée à réinventer le monde, dans un café parisien, chaque matin de l’entre-deux- tours des élections présidentielles. Le second, "Le rappel des oiseaux" questionne le rapport que nous entretenons à la mort, au regard d’un rituel funéraire tibétain. Le film est présenté en compétition française au Cinéma du réel. Il y reçoit le prix du patrimoine de l’immatériel. Il sort en salle en avril 2015. Accompagné de nouveau par Zadig films, il réalise en 2018 son premier long métrage de fiction, "Vif-argent" qui conjugue des registres aussi différents que le fantastique et le documentaire. Le film est retenu par les sélectionneurs de l’ACID pour le festival de Cannes 2019. Il obtient alors une très belle presse. Il sort en salle fin août et reçoit le prix Jean Vigo, celui du festival des Champs-Elysées et le prix Louis Delluc pour le premier film.
Metteur en scène, réalisateur et acteur, Thierry de Peretti est né à Ajaccio. Au théâtre, il est lauréat de La Villa Médicis Hors-les-Murs et obtient le Prix de la révélation du syndicat national de la Critique en 2001 pour Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès. Il a récemment mis en scène Les Larmes Amères de Petra Von Kant de R.W. Fassbinder au Théâtre de l’Œuvre. Il est acteur notamment dans les films Le Silence d’Orso Miret, Yves Saint-Laurent de Bertrand Bonello et Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau. Au cinéma, après deux courts-métrages, Le Jour de ma mort et Sleepwalkers, il réalise Les Apaches – sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2013 -, Une Vie Violente – sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes en 2017 – et Enquête sur un Scandale d’Etat – sélectionné en compétition au festival de San Sebastian en 2021.
Né dans le milieu agricole en 1985, Hubert Charuel travaille d’abord dans l’élevage avant de s’orienter vers des études de cinéma. Ses premiers films, Diagonale du vide (2012) et K-nada (2015), sont remarqués et primés dans plusieurs festivals. Son regard décalé explore le quotidien du monde rural au travers de portraits de jeunes de la France profonde. Chaleureusement accueilli à la Semaine de la critique de Cannes 2017, Petit Paysan, son premier long métrage de fiction, est un succès public et critique.