Conçu comme une enquête suscitée par la proximité des objets, le projet « TypoFilm » associe des historiennes et historiens du design graphique, des spécialistes du film d’artiste et de la vidéo, des artistes et des graphistes, dans la tentative de restituer une généalogie de la typographie à l’écran et de ses enjeux expérimentaux.
Cette séance revient, à partir de deux films d’artistes (l’Autrichien Marc Adrien et le Canadien Michael Snow) sur la police de caractères Helvetica. Créée en 1957, Helvetica est devenue omniprésente dans la communication et dans l’espace urbain grâce aux logotypes de plusieurs marques, mais elle a été parallèlement délaissée dans le champ du traitement du texte numérique pour faire place à d’autres polices, telle Arial (qui en est une imitation). Symbole de lisibilité et de neutralité, ou alors pour ses adversaires, de conformisme esthétique, Helvetica est un objet incontournable de notre environnement visuel, dont les artistes ne cessent de s’emparer.