
26/04/2025 - 29/06/2025
Galerie Municipale Jean-Collet 59, avenue Guy-Môquet 94400 Vitry-sur-Seine
« L’exposition va être peuplée de lessives, de savons, de textiles, mais également d’une charge mémorielle assez forte, de souvenirs d’anciens lavoirs et de leurs usagères », indique Thomas Lemire, commissaire de l’exposition.
La galerie municipale Jean-Collet propose du 26 avril au 29 juin une nouvelle exposition intitulée « Les Lavandièr.es ». Elle nous invite à entrer dans le monde de celles et ceux qui nous préservent de la confrontation avec notre propre saleté, à rendre visible ces invisibilisés au travail essentiel. Marie Preston, présentera son projet Maisonner, soutenu par ArTeC dans le cadre de l’aide à la création.
Thomas Lemire, commissaire de l’exposition, a mené une recherche participative avec 9 artistes, interrogeant le travail ménager. L’exposition invite à découvrir un ensemble de créations qui portent la mémoire des anciens lavoirs de Vitry et de leurs usagères : les lavandières.
Grâce aux archives municipales de Vitry, Thomas Lemire a pu accéder à une série de photographies, plans et cartes postales des anciens lavoirs, ainsi qu’à l’histoire de la transformation en centre d’art des bains douches municipaux.
Kenny Dunkan, Margot Bernard & Rose Bourdon, Marie Preston, Nàto Bosc-Ducros, Nina Azoulay, Roxanne Maillet, Sacha Collin Rivière, Victor Andrea González nous offrent ainsi un aperçu éclectique de leur imaginaire. Avec eux, le savon se transforme en objet mémoriel et politique, le lavoir des villages en espace politique. L’hygiène clinique rencontre l’esthétique du quotidien…
« Depuis nos représentations du travail ménager, les fantômes des lavoirs disparus de Vitry-sur-Seine et les murmures de nos laveries, cette exposition collective cherche à révéler les imaginaires plus obscurs lisibles en filigrane derrière le parfum frais des produits ménagers : notre obsession occidentale pour le blanc, la violence cachée de l’adoucissant, les soupirs de nos machines à laver, la charge de la salubrité publique et l’abrasivité des détergents imposées aux corps minoritaires » Thomas Lemire.