Corps infini, 6 au 9 nov. 2018

Le Corps Infini #3  recherche et création 

Performances, installations, rencontres

A l’Académie Fratellini du 6 au 9 nov.2018

 

De 2016 à 2018, le projet de recherche et de création Le Corps Infini développe une expérimentation formelle et technique collective articulant recherche et formation. Au croisement des arts numériques, de la danse et du cirque, il interroge la possibilité d’un espace en trois dimensions, réel ou virtuel, qui recrée les conditions de l’apesanteur. Ce projet pluridisciplinaire cherche à opérer un basculement de la perception du corps et de l’environnement par l’immersion du public dans un espace visuel, sonore et virtuel.

Ce travail s’appuie sur les recherches de Kitsou Dubois sur le corps et le mouvement en apesanteur.

Il associe aux chercheurs et artistes des étudiants (master, doctorants et apprentis) afin d’initier une évolution de regard, de point de vue et d’écoute dans les démarches actuelles et futures des jeunes créateurs.

Pour cette 3e session les expérimentations sur le plateau se sont concentrées sur le travail de deux acrobates, l’un au sol, l’autre sur un mât chinois, interagissant via des capteurs avec l’environnement sonore et l’image captée et projetée en temps réel.

Un pepper ghost, procédé utilisant la réflexion comme propriété optique, interroge l’illusion de présence dans l’environnement lumineux, produisant une forme diaphane, image évanescente dialoguant avec son double réel.

6 et 7 novembre : 3 séances = 11h30, 15h30 et 17h30

8 novembre : 3 séances  = 10h, 14h30, 16h30

9 novembre : 2 séances : 10h, 11h30

Les séances dureront une heure : performance+ discussion + reprise de la performance

Séminaire Vendredi 9 novembre de 14h à 18h

L’équipe du Corps Infini fera le point sur ces 3 années d’expérimentation artistique dans un cadre de la formation par la recherche entre l’ENS Louis Lumière, l’Académie Fratellini, l’université Paris 8 (équipes CICM et INREV) réunissant sur plusieurs semaines un ensemble d’artistes, d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants.

Kitsou Dubois présentera le projet et animera un tour de parole faisant intervenir les acteurs du projet. On examinera en quoi l’expérience a questionné, voire transformé, l’activité de chacun.

Prise de parole des participants du projet : Anne Sèdes, professeure des universités et directrice du laboratoire CICM de Paris 8, Chu Yin Chen, professeure des universités et directrice du laboratoire INREV de Paris, Pascal Martin, professeur des universités et enseignant en optique appliquée à l’ENS Louis Lumière, Claire Bras, professeure agrégée d’arts plastiques et d’arts appliqués à l’ENS Louis Lumière, Stéphane Lavoix, régisseur vidéo et intervenant à l’ENS Louis Lumièr, Agnès Brun, professeure d’acrobatie à l’Académie Fratellini, Sophie Lascombes, professeure d’acrobatie aérienne à l’Académie Fratellini

Yves Citton, théoricien et professeur des universités en littérature et média à Paris 8, animera une discussion sur la thématique de l’articulation, formation-recherche-création avec la participation des étudiants du DIU post master Artec+, des stagiaires, ainsi que les personnes présentes au séminaire.

Installation en continue du 6 au 9 novembre de 10h à 18h

 ÊTRE EN APESANTEUR

Conception artistique : Chu-Yin Chen

Création et développement : Swann Martinez

Le dispositif de réalité virtuelle « Être en apesanteur » proposé par l’équipe INREV invite son public à redécouvrir ses premiers états d’énaction du corps en apesanteur. Porté par la balancelle, l’utilisateur se met dans une posture quasi fœtale, il est incité à explorer avec ses mains et ses pieds, en l’effleurant par un toucher virtuel, dans un environnement onirique sans pesanteur.

Cette quête de nouvelles sensations par l’exploration et l’expérimentation de dispositifs technologiques de représentation dans un environnement immersif de réalité virtuelle, permet-elle de renforcer la sensation d’évoluer en gravité altérée ? https://www.oldhouseonline.com/ Ou encore, peut-elle procurer l’impression d’être libéré de la pesanteur quand les gestes de l’explorateur s’incarnent dans une entité virtuelle en interaction dans un univers virtuel habité des matières fluides et volatiles ?

LE TIPI

Conception artistique : Claire Bras

Création et mise en œuvre technique : Alexis Allemand et Stéphane Lavoix

Le dispositif proposé par l’ENS Louis-Lumière se présente sous la forme d’un cône à l’intérieur et au sommet duquel est projeté un montage d’images filmées pendant les deux premières sessions du Corps Infini.

L’installation vise à s’approcher de la sensation d’apesanteur par la mise en relation directe du corps du spectateur avec la présence silencieuse de celui de Ana, Milena, Lorette ou Laurane, traversant un écran circulaire dans un mouvement fluide.

L’expérience procède de la rencontre en face à face entre ces corps semblables entre eux, circulant dans un espace indéfini, et ceux des spectateurs, allongés sur un tapis circulaire, organisés les uns par rapport aux autres sans orientation prédéfinie. Libéré de la contrainte de la perpendicularité entre la ligne d’horizon et l’axe tête-pied, le spectateur perçoit l’attraction terrestre de manière diffuse sur la face dorsale de son corps. Face à lui, le cadre circulaire libère la circulation de son regard de la tension du cadre orthogonal, du conditionnement haut-bas et des butées dans les angles. A travers ce qui apparaît comme un oculus, un (des) corps semble(nt) venir ou s’échapper en profondeur, entrer et sortir du champ circonscrit, suggérant le prolongement de sa (leur) rotation dans un au-delà invisible, si proche et si lointain …

CAPTATION DU CORPS EN 3D STÉRÉOSCOPIQUE

 Stéréographe : Julien Charpier,

Cadreuse : Clotilde Coeurdeuil

encradrement pédagogique : Pascal Martin

Matériel de prise de vue 3Ds : Minh Hoang

A l’automne 2017, pour la deuxième édition du Corps Infini, l’équipe de prise de vue de l’ENS Louis Lumière a choisi d’explorer la captation de mouvements d’apesanteur au moyen de la prise de vue 3D stéréoscopique.

Avec le concours de l’ingénieur Minh Hoang, inventeur du Minhirig, un équipement léger de prise de vue stéréoscopique, les étudiants de l’ENS Louis Lumière ont réalisé à l’Académie Fratellini une série de captations en 3Ds des mouvements des aériennes Laurane Wuthrich et Lorette Sauvet.

Les étudiants ont ainsi cherché à restituer le volume des corps des aériennes en « apesanteur » grâce aux effets de profondeur et de jaillissement permis par le cinéma stéréoscopique. L’emploi de la mise en scène stéréoscopique leur a permis d’interroger la proximité aux êtres filmés, ainsi que leur présence physique à l’image. Une proximité stéréoscopique où l’espace intime côtoie à la fois le spectaculaire et l’émerveillement

Le programme complet

Partenaires du projet :

ENS Louis-Lumière, Compagnie Ki Productions, Académie Fratellini, Université Paris 8 (CICM-Musidance / INREV-AIAC)

Ce projet bénéficie du soutien du Labex Arts-H2H et d’une aide de l’ANR au titre du programme Investissements d’avenir (ANR-10-LABX-80-01).

Le projet reçoit également le soutien de La Fondation Carasso.

La compagnie Ki productions est soutenue par le Conseil Régional d’Ile-de-France.

Informations pratiques : 

1-9 Rue des Cheminots, 93210 La Plaine Saint-Denis

Réservation obligatoire 

réservation individuelle : 01 49 46 00 00

réservation de groupes : rossana.caruso@academie-fratellini.com