2023 - 2023
Diane Schuh (CICM - Musidanse - EA1572/EDESTA/Paris8)
Nous construisons un dispositif pour le développement d’interactions sensibles avec le mycélium, organisme qui facilite les symbioses, en passant par une interprétation de la spécificité de ses expressions électriques. Ce projet vise à prendre en compte la singularité d’un réseau de mycélium dans un mode d’interaction avec l’humain qui se base sur l’écoute et l’attention. Ce modèle tentera de garder la dimension de l’altérité dans l’interaction sensorielle.
Nous associerons nos compétences pour développer un modèle d’IA qui nous permettra de cartographier le comportement du mycélium et de co-composer des sons grâce aux variations électriques enregistrées et classifiées. Ces données seront mises en relation avec des données graphiques, textuelles et sonores, pour générer les modes de communication du mycélium. Ce processus expérimental nous permettra d’entrer en relation avec un organisme non humain, d’observer son comportement et d’ajuster notre comportement en interaction avec lui. Nous questionnerons ainsi les notions d’intelligence et d’adaptation dans une processus de composition à trois agents, humain/AI/Mycélium. Quel serait l’intelligence du mycélium comparée à celle du musicien humain et de l’intelligence artificielle : qu’entendons-nous par- là ? Cette installation traite de l’importance de la reconnaissance de l’altérité des êtres non-humains et non-animaux dans le projet écologique d’attention au vivant.
Anne Sèdes, Alain Bonardi et David Fierro (CICM – MUSIDANSE/Paris8) Guillaume Peureux et Julien Schuh (CSLF/Université Paris Nanterre)
Charlotte Janis et Roberto dell’Orco (SPORA)
Stephen Whitmarsh (ICM) Hugo Scurto (post-doctorant ArTec)