Conférence-performance de Éric Valette, 2018, environ 40 min.
Avec Emmanuelle Gaborit (comédienne).
140 planches de dessins, tables, caméra, projection vidéo, micro.

Performance en deux parties, où la parole est déléguée, lue puis jouée par une comédienne, tandis que des dessins sont filmés et manipulés en direct.
Le point de départ de la première partie, La jalousie du plant de manioc, est un projet de résidence au Brésil qui invite à questionner la posture de l’artiste vis à vis du déplacement, de la recherche, de « l’autre », croisant des ethnologues dans le brouillard et des racines de maniocs mélancoliques. Les Indiens Yanomami nomment « peaux d’images » les documents illustrés des scientifiques et des missionnaires. C’est avec des peaux d’images, manipulées devant la caméra, qu’est dessinée cette réflexion.
La deuxième partie, La vengeance du bois qui pleure, a été écrite et dessinée pendant une résidence avec le collectif Suspended spaces, à Fordlândia dans la forêt amazonienne au Brésil. Une suite de réflexions évoque l’expédition du baron von Langsdorff et le dessinateur Hercule Florence, le projet d’Henry Ford et la culture de l’hévéas, interrogeant tout à la fois la place de l’art et notre rapport à la nature.

—-

Eric Valette est artiste et enseignant-chercheur (Université de Picardie Jules Verne). Il est un des membres fondateurs du collectif Suspended spaces. Il collabore également avec le chorégraphe Mauro Paccagnella (Bruxelles) pour des performances et spectacles. Depuis 2020, il est associé comme artiste au cycle de conférences Planétarium du Centre Pompidou, pour des performances graphiques. www.ericvalette.net

Emmanuelle Gaborit a une formation de comédienne. Elle a par la suite été assistante de réalisation dans le cinéma, puis directrice de casting, avant de travailler comme orthophoniste dans le centre médico-psychologique Alfred Binet. Elle collabore ponctuellement comme comédienne à des lectures et performances artistiques.