
2025 - 2026
Isabelle GINOT, université Paris 8, MUSIDANSE
« SUPERPOUVOIR. Pour des danses d’émancipation » porte sur des projets socialement et corporellement engagés (PasKe), conduits par des danseurs au sein d’établissements de soin, de travail social, d’éducation spécialisée ou encore d’incarcération. De tels projets (danser et faire danser en EHPAD, en hôpital psychiatrique, en prison, en foyer d’accueil, en I.M.E., etc…) sont très nombreux sur le territoire. La plupart des danseur.euses professionnel.les sont amené.es à s’y impliquer, et ils sont pris dans un complexe enchevêtrement institutionnel (Liot & al., 2020). Cependant, tandis que dans les discours politiques post-COVID fleurissent les « éléments de langage » consacrés au soin, ces pratiques sont remarquablement invisibles.
Dévalorisés par les tutelles des mondes de l’art, invisibles car se tenant dans des établissements clos et non dans l’espace public ou les théâtres, reposant sur une économie de la marge malgré les temps longs qu’ils exigent, ces projets artistiques sont pris dans de nombreuses injonctions contradictoires. La moindre d’entre elles n’est pas d’espérer une émancipation par l’art, au sein d’établissements parfois marqués par les dérives du « business social ».
S’appuyant sur une pensée critique de l’institution (Schaepelynck, 2018), la recherche se fait sur deux axes :
Julie Nioche, chorégraphe, A.I.M.E.
Marina Ledrein, université Paris 8, MUSIDANSE
Violeta Salvatierra, université Paris 8, MUSIDANSE