David Gaillard est titulaire d’un master d’études cinématographiques (Paris Nanterre, 2021) et doctorant contractuel de l’EUR ArTeC. Son travail de recherche se concentre sur les questions du scénario, de l’esthétique et du rapport de l’œuvre au spectateur, notamment dans les nouvelles formes cinématographiques numériques. Ses recherches sur le cinéma interactif et les « desktop films » ont été le point de départ de son travail de doctorant sur le rôle réflexif de la mise en scène des écrans dans le post-cinéma sous la direction de Barbara Le Maître (ED 138 – Lettres, Langues, Spectacles).

Il enseigne depuis 2022 à l’université Paris Nanterre en études cinématographiques.

———–

À partir des objets particuliers que sont le cinéma interactif et les screenlife movies (desktop films), ce travail de recherche s’intéresse aux points communs de ces deux formes numériques : le rapport réflexif de l’écran à l’image cinématographique et la redéfinition de son rôle ou de sa nature dans le spectacle cinématographique.

Cette thèse se propose d’analyser des manifestations contemporaines de l’écran numérique dans différents objets audiovisuels pour mieux comprendre son nouveau statut ambivalent et les formes qui lui sont associées. En partant du constat que les écrans numériques et leurs interfaces sont souvent absents des films récents, et les objets informatiques généralement considérés comme de simples meubles et accessoires, nous nous intéresserons justement aux films (du genre screenlife ou non) dont la mise en scène travaille l’intégration de ces écrans comme le moyen de produire des images différentes et utiles pour la narration.

L’intégration de ces écrans apparaît alors comme un défi de taille pour le metteur en scène et devient un outil réflexif puissant pour interroger la nature des images cinématographiques, l’écran devenant potentiellement une des caractéristiques du post-cinéma. Nous nous interrogerons alors : comment la mise en scène et le jeu de ces écrans au sein du récit permettent-ils au post-cinéma de réfléchir les mutations de son dispositif ?