25/01/2025
salle 100, centre des colloques, Campus Condorcet
10h à 13h
La restitution du module innovant pédagogique « Rencontrer un lieu, découvrir un milieu », associé à l’enseignement Recherche-action et intervention du master sciences de l’éducation, parcours éducation tout au long de la vie aura lieu le 25 janvier aura lieu au campus Condorcet.
Ce module, qui fonctionne sous la forme d’ateliers coopératifs, invite les étudiant·es à une enquête collective auprès d’un lieu dans les entours de l’université, afin de contribuer à développer un « faire enquête » vécu, dans une perspective de recherche-action. Cette année, les ateliers ont été réalisés dans les quartiers environnant le Campus Condorcet et les groupes étudiants ont travaillé sur/avec des lieux de La Plaine (Théâtre des 3T, Maison de quartier de La Plaine, Épicerie solidaire Épicéa, Friche du Landy) et Porte d’Aubervilliers (Coucou Crew, La Bricole, Les Veilleuses de la Cité Charles Hermitte). Sous le motif « Récits de lieux, récits de ville » cette restitution des étudiant·es mettra le public en contact avec leur expérience de rencontre, de pensée, d’attention, de débat et de découverte.
Cet enseignement « Recherche-action et intervention / Rencontrer un lieu, découvrir un milieu. Vivre l’enquête sur le mode de l’expérience et de l’expérimentation » invite les étudiant·es à découvrir les « lieux », quel que soit leur statut, qui tissent les socialités des territoires environnants le Campus Condorcet et, à cette occasion, à se familiariser avec leurs activités. Le travail se réalise sous la forme d’ateliers coopératifs, associant trois ou quatre étudiant·es, ateliers qui visent deux objectifs étroitement associés : d’une part, explorer les manières de faire lieu et, conséquemment, de faire milieu (de vie et d’activité) au sein d’un quartier et, d’autre part, expérimenter un « faire enquête » in situ, avec et non sur.
Une ville ne se résume pas à ses équipements et ses infrastructures ; pour se développer elle a besoin aussi d’espaces de socialité et de respiration, propices à des rencontres et à des prises d’initiative autonomes. Il est nécessaire qu’elle maintienne suffisamment de « disponibilité » pour que les habitant·es puissent faire et créer ensemble, puissent expérimenter et puissent porter et défendre de manière autonome leurs projets – disponibilité pour faire ensemble, pour co-créer, pour s’entraider, pour s’entre-connaître entre voisins, pour débattre et traiter les questions d’intérêt commun. C’est à la découverte de ces « disponibilités » que cet enseignement engage les étudiant·es : disponibilité à faire ville autrement, par le bas, à partir d’initiatives librement engagées par les personnes concernées, disponibilité à sentir-penser son milieu de vie en y expérimentant des possibles, disponibilité pour inventer des récits et histoires « autres » que ceux portés par le marketing urbain et restituant donc les dimensions sensibles et éprouvées, citoyennes et revendicatives de la vie d’un quartier.