15/10/2024
Maison de la recherche MR002 université Paris 8
18h à 21h
En guise de séance inaugurale du cycle de conférence EDAM, Écologie des arts et des médias (TEAMeD), l’écrivaine Sandra Lucbert s’intéressera à cartographier le champ lexical qui occupera tout le cycle des conférences 2024, Art, Économie et réalisme capitaliste.
Elle questionnera la langue du néolibéralisme ou à ce que le néolibéralisme fait au langage – le plus ancien dispositif selon Agamben – à mesure qu’il ventriloque la parole politique, se diffuse à travers une propagande médiatique et infuse plus largement le quotidien (LQR, Hazan), et d’autre part à l’examen que peut en faire la littérature.
Les trois derniers livres de Sandra Lucbert portent sur l’appareil d’enrôlement discursif, normatif et pulsionnel du capitalisme
financiarisé. La Toile reprend les codes du roman épistolaire pour mettre au jour la façon dont le numérique massifié produit une organisation politique et économique par branchement direct sur les corps. Personne ne sort les Fusils et Le Ministère des contes publics relèvent davantage d’une littérature d’intervention : le premier à partir du procès France Télécom, le second prenant appui sur un objet médiatique, une émission spéciale consacrée à la dette publique. Chacune à leur manière, ces formes hybrides se proposent de démonter les mécaniques de ratification langagière par lesquelles les structures de la finance dérèglementée démolissent tout un ordre social.
Proposé par l’équipe de recherche TEAMeD
Avec le soutien d’ ArTeC dans le cadre de l’appel MIP, modules innovants pédagogiques et le laboratoire de recherche AIAC (Arts des images et art contemporain) de l’université Paris 8.