Journée d’étude ArTeC : Arts numériques et  Villes intelligentes

Journée d’étude ArTeC : Arts numériques et Villes intelligentes

Date

30/06/2021 - 30/06/2021


Lieu

Visioconférence


Infos pratiques

Lien : https://univ-eiffel.zoom.us/j/88317609777 ID de réunion : 883 1760 9777 Mot de passe : c1Cv20Cq

Photomontage de Filipe Vilas Boas : Street connexion, 2018

 

L’avènement – réel ou fantasmé – des Smart-cities pose la question des nouvelles transformations du vivre ensemble. En effet, le déluge des données, désormais structuré et orienté par les algorithmes, constitue le milieu même de ces smart-cities – dans lequel la surveillance, la recherche d’optimisation (écologique, économique, etc.) et les formes de participation citoyenne ne peuvent pas être dissociées. Quel serait le rôle de l’art numérique dans ce nouveau paysage ? Se contente-t-il de dénoncer un état de fait actuel ou des effets néfastes futurs ? Ou bien est-il le lieu d’élaboration des nouveaux modes du vivre-ensemble ? Comment l’art numérique s’articule-t-il avec les processus participatifs ? A l’inverse, les interrogations dont l’art dans l’espace public était déjà porteur avant l’avènement du numérique, sont-ils modifiés par ce dernier ?

En d’autres mots, en quoi l’avènement des smart-cities repose la question du rôle et de la place des œuvres d’art numérique dans l’élaboration du vivre-ensemble ?

Cette journée d’étude est une première rencontre entre différents acteurs du projet et vise à consolider, mettre en commun certaines de nos réflexions.

 

Programme du 30 juin (de 9h à 11h et de 13h à 16h)

Matin (9h-12h) 

Ouverture : Armen Khatchatourov

Samuel Bianchini – Dispositifs artistiques pour des communautés éphémères interagissant en espace urbain via des supports embarqués : Cette intervention portera sur les pratiques artistiques développées pour et avec les smartphones, en particulier en situation d’interaction de groupe colocalisée et souvent avec de la géolocalisation. L’accent sera mis sur la participation et l’interaction des publics / usagers, avec la perspective de construction de communautés éphémères (« fortuites ») et à géométrie variable.

 

Florent Di Bartolo – L’espace urbain sous surveillance. Une réflexion autour de l’œuvre de Steve Tanza : cette intervention aura pour objectif de redéfinir le concept de “ville intelligente” et de proposer à partir de cette redéfinition différents modes d’appropriation de l’espace urbain au sein de pratiques artistiques qui mettent en scène des dispositifs de surveillance et construisent des récits sur la ville à l’aide des données que ces dispositifs collectent. Si différentes pratiques artistiques seront abordées,  celle de Steve Tanza figurera au premier plan.

 

Paolo Furia – Revivre en image. Le cas d’une ville post industrielle du Nord de l’Italie :   Présentation du cas de Biella, centre traditionnel du textile européen, en déclin depuis les années 1990s – bien avant la crise globale du 2008 ainsi que le récent traumatisme de la pandémie. Récemment, Biella a été nommée Creative City Unesco (https://www.biellacittacreativa.it/) grâce au caractère créatif et d’avant-garde des séculaires productions textiles et à la présence de hubs culturelles depuis longtemps concernés par la question du développement durable et la promotion des arts créatives (http://www.cittadellarte.it/). Malgré ceci, Biella a encore du mal à profiter des possibilités ouvertes par l’art numérique. Il y a beaucoup d’usines abandonnées qui sont déjà tenues en haute estime par les amateurs de l’architecture industrielle, qui pourraient se transformer en destinations touristiques pour un plus large public.

 

Angelica Ceccato/Kenza Gharbi/Armen Khatchatourov – Ethique et esthétique de l’Hack-tivisme dans la ville intelligente : de l’innovation à la dis-novation : À travers l’analyse des usages et des abus de l’intelligence artificielle dans la construction et la conception d’un vivre ensemble “intelligent”, notre objectif est de reconnaître et d’interroger les acteurs capables de décrypter, détourner et pirater les langages et les pratiques qui frôlent l’innovation toxique, centralisée, élitiste et pyramidale. Le hacking, en tant qu’éthique, esthétique, mode d’apprentissage et de jeu, peut-il proposer des modèles collaboratifs, ouverts et engagés de dis-novation contre les politiques urbaines néolibérales ?

 

Discussion

Après-midi (13h-16h) 

Jean-Marie Dallet – DataMoveSculpture : Dans la ville connectée, chaque information se déplace accompagnée de ses métadonnées invisibles. Les habitants fuyant le stress attentionnel du travail s’absorbent, quand ils le peuvent, dans des voyages augmentés où, jouant avec leurs images-mémoire, rencontrent dans des univers virtuels partagés les autres, selon des modalités liées à la concordance de leurs humeurs.

 

Olaf Avenati – Data-visualisation et conversation collective citoyenne Comment se figure-t-on la ville et ce de manière collective ? Avec quels outils peut-on se représenter le fonctionnement d’une ville ? peut-on utiliser les outils de data viz et quelle bénéfice voudrait-on en retirer ? pourquoi vouloir le faire et à quelle condition ?

 

Brice Ammar-KhodjaPrésentation d’une recherche-création sur la matérialisation des données par les flux de la matière et l’engagement des citoyens avec leur environnement : Cette recherche vise à explorer et produire des dispositifs artistiques disséminés dans les espaces publics et capable de matérialiser les signaux imperceptibles de l’environnement urbain en lien avec les problématiques socio-politiques et écologiques de la ville.

 

Discussion

Conclusion/Clôture