Cette deuxième rencontre de bArTeC portera sur le thème de l’enquête dans les pratiques poétiques, artistiques et journalistiques contemporaines. Un accent sera particulièrement mis sur les démarches d’investigations en sources ouvertes.

Aline Caillet est Maîtresse de Conférences HDR en esthétique et philosophie de lʼart à l’École des arts de la Sorbonne (Université Paris 1), chercheure rattachée à l’Institut ACTE (EA 7539) au sein duquel elle est co-responsable de l’équipe « esthétique et théories critiques de la culture ».Après plusieurs années consacrées à l’étude du tournant documentaire dans les arts visuels du XXIe, qui visait à penser l’inscription de l’art dans la réalité sociale et politique de son temps, Aline Caillet se concentre aujourd’hui plus spécifiquement sur les logiques et dynamiques « extra-esthétiques » qui modélisent ou traversent – implicitement ou explicitement – les pratiques artistiques : sur le plan institutionnel, économique ou idéologique ; mais aussi épistémologique – comme en témoigne son dernier ouvrage L’art de l’enquête. Savoirs pratiques et sciences sociales, paru en 2019 aux éditions Mimésis – ; ou encore urbain.Elle a co-dirigé en 2017 avec F. Pouillaude Un art documentaire. Enjeux esthétiques, politiques et éthiques aux Presses Universitaires de Rennes et est également l’auteur de Dispositifs critiques. Le documentaire, du cinéma aux arts visuels (Presses universitaires de Rennes, 2014). Elle a également collaboré à des ouvrages collectifs (notamment Les formes de l’enquête, PU du Septentrion, 2019 ; Regards croisés sur la banlieue, Peter Lang, 2015 ; Expanded cinéma, Garnier, 2015 ; Aborder les bordures : L’art contemporain et la question des frontières, La Lettre volée, 2014 ; Partage d’espaces, PU de Pau, 2014 ; des revues dʼart contemporain (ESSE, Voix du regard, Parade, Proteus, Marges…), ou encore des catalogues d’expositions. Elle a été également de 2011 jusqu’à sa fermeture en octobre 2018, présidente de Khiasma, centre d’art aux Lilas dans le 93.

franck Leibovici (poète, artiste) développe des “œuvres-outils”. il élabore ainsi, depuis 2016, avec julien seroussi, des dispositifs fondés sur les outils de l’art et de la poésie, pour proposer à la cour pénale internationale (cpi) un autre traitement des éléments de preuve. dernière publication : des opérations d’écriture qui ne disent pas leur nom, éds. questions théoriques, paris, 2020.
dernière exposition : biennale de taipei / centre pompidou-metz, toi et moi, on ne vit pas sur la même planète, nov. 2021- avr. 2022.

Francesco Sebregondi est architecte et chercheur. Son travail explore les intersections des questions de violence, de média et de la condition urbaine. En 2021, il fonde INDEX, un laboratoire d’expertise indépendante basée en France. INDEX enquête sur des affaires de violence d’État à l’aide des nouvelles technologies de l’image et de l’information. Entre 2011 et 2020, il a été chercheur et coordinateur de projet au sein de l’agence de recherche indépendante Forensic Architecture, ainsi que co-éd́iteur de sa première publication collective, Forensis: The Architecture of Public Truth (Sternberg Press, 2014). En 2019, il a obtenu son doctorat à la Goldsmiths University de Londres, où ses recherches ont examiné l’architecture du blocus de Gaza. Il a précédemment enseigné le design à la School of Architecture, Royal College of Art d eLondres.Ses ećrits ont été publiés dans des revues telles que Architectural Review, Volume, Footprint, The Avery Review ou City, ainsi que dans un certain nombre de volumes édités.Son travail avec Forensic Architecture a été largement exposé à travers le monde. Il est actuellement chercheur associé à l’EnsadLab à Paris.