En produisant une cartographie croisée Bogota/Grand Paris, ce projet propose à ses actants– en l’occurrence les étudiant·es, chercheurs, intervenants– d’inventer des outils capables de prendre en compte et de « mesurer » les multiples facteurs qui construisent, altèrent, forgent l’image, la nature et le récit d’une métropole

Le module est proposé par :  le parcours Esthétique, pratique, histoire de l’art contemporain, de l’université Paris 8

Lieu(x) : Université de Paris 8 - Centre culturel Gaitan de l’université nationale à Bogotá

Contact : Claire Fagnart - claire.fagnart@univ-paris8.fr

Présentation

Cet atelier-laboratoire s’inscrit dans la droite ligne d’une « recherche/action » en arts, architecture et urbanisme initiée dans le cadre de l’Année croisée France-Colombie 2017 et menée depuis trois ans, conjointement à Paris et à Bogota.

Les terrains d’étude sont les deux métropoles de Bogota et de Paris/Grand Paris, explorées à partir des transformations urbaines de Bogota, et du passage du Paris intra-périphérique aux territoires du Grand Paris.

Le titre donné à ce programme de recherche/action « Cross- mapping the Picturesque Now ! Bogota-Paris-Grand Paris » en indique les lignes directrices et les enjeux. Le «crossmapping» consiste à parcourir et cartographier un territoire de manière à en extraire des spécificités habituellement considérées de manière séparée et de les assembler sous le concept de « picturesque now ! ». Les modalités de l’approche sont identifiées selon cinq catégories : les discours et concepts qui décrivent et ana- lysent la ville aujourd’hui, ainsi que les œuvres d’art qui l’expéri- mentent ou la représentent, les relations entre les structures bâties et le paysage, qu’il soit urbain ou naturel, les matériaux avec ses textures comme la brique, la pierre blanche, le béton, la fabrication et la circulation des images d’architecture, des scénographies et signes urbains, emblématiques, banals ou singuliers, les hybridations et métissages enfin suscités par la rencontre des mots et des images, des formes et des matières, des êtres et des choses.

Ce projet met en œuvre de manière expérimentale une nouvelle figure de « l’artiste-chercheur » et/ou du « chercheur-artiste », figure née de la conscience que l’art et le savoir peuvent s’amplifier dans la construction d’un objet commun, que l’art et le savoir peuvent s’enrichir dans la réalisation d’un projet collectif d’élaboration de représentations. La figure de l’artiste chercheur repose sur la reconnaissance d’une dimension cognitive de l’œuvre d’art en même temps que d’une dimension sensible du savoir.

Ainsi le dispositif proposé mettra en situation de co-production des étudiant·es en arts plastiques pour l’université de Paris 8 d’abord et ces mêmes étudiant·es et des étudiant·es en architecture et design de l’université nationale et de los Andes à Bogota ensuite.

Compétences à atteindre

Apprendre à lire, entendre et voir la vie d’un territoire, à en capter les traces (in)signifiantes, à suivre des indices, à le représenter et en produire un récit, et des modes d’expressions, à en « relever » les « grands » et « microrécits », déjà inscrits et écrits dans les « choses » et à « faire œuvre » à partir de là, à traduire dans d’autres langues cette première langue épaisse, cryptée, hiéroglyphiques, et transmettre ces traductions, telles sont les visées ou horizons de cette proposition.

Calendrier 

5 samedis sur Paris de novembre à janvier, semaine intensive à Bogotá en mars ou avril 2020.

Valorisation du module

Elle portera principalement sur un montage et une diffusion des captures des installations produites à Bogotá.

Profil attendu des étudiant·es

Il est souhaitable que les étudiant·es s’inscrivant à ce module aient une expérience artistique (pratique plastique) et/ou une expérience de la captation d’images et de sons.