Maisonner, Marie Preston

Maisonner s’est déroulée de septembre 2022 à juin 2024. La résidence à la Maison des Jeunes et de la Culture de Montbard s’est construite de manière coopérative avec différents groupes et selon différentes temporalités. Le point de départ du travail avec chacun d'entre elleux était d’enquêter artistiquement et socialement par le prisme de l’écoféminisme sur les pratiques de subsistance à Montbard. Né au milieu des années 1970, l’écoféminisme est un courant de pensée qui considère que la crise écologique est reliée structurellement au système patriarcal, que la destruction et le pillage des ressources naturelles sont concomitants des différentes formes de domination que subissent les femmes. L’arpentage de l’ouvrage de Geneviève Pruvost Quotidien politique, Femmes, écologie, subsistance (2011), puis la rencontre avec l’autrice a été une grande source d’inspiration et nous a permis de nous former collectivement à ces questions. Le néologisme « maisonner » qui donne son nom à la résidence a été formé à partir de la lecture de son livre en référence à l’idée de « maisonnée » qui désigne une forme de relation qui ne se structure pas par la parenté mais par des « relations suivies, précises, denses, organisées autour de la subsistance commune. » (Pruvost, 2023)

 

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