Séminaire ArTeC D’après Lemaître

Séminaire ArTeC D’après Lemaître

Dans le cadre du tronc commun du master ArTeC première année, nos étudiant·es participent à des ateliers d'expérimentations. Cristina De Simone et Jeanne Cousseau ont proposé un travail de recherche et création à partir de l'oeuvre de Maurice Lemaître.

Séminaire ArTec D’Après Lemaître – Cristina De Simone et Jeanne Cousseau

Ce séminaire s’inscrit dans la continuité du projet de recherche ArTeC autour de l’œuvre pluridisciplinaire de Maurice Lemaître porté en 2019-2021 par Mica Gherghescu (Bibliothèque Kandinsky/Centre Pompidou), et il participe d’une tendance récente de redécouverte et de réévaluation critique du mouvement lettriste, en France comme à l’étranger.
Mêlant approche théorique et expérimentation artistique, le séminaire propose de plonger dans l’univers lettriste, et plus particulièrement dans celui de Maurice Lemaître, à travers l’analyse collective d’une pluralités de documents d’archive (partitions de poésie, de musique, de danse, pièces de théâtre, protocoles d’actions, scénarios de films, photomontages, films, enregistrements sonores, etc.) ; puis, lors d’une semaine de workshop, de prolonger la recherche par des essais de reenactment et par la réalisation de nouvelles performances et partitions inspirées de la démarche lettriste.
Le workshop débutera par la réalisation par groupe de très courts films suivant le script Le Clone de Lemaître (celles et ceux qui ne sont pas familier·ères de la pratique du montage seront accompagné·es). Les participant·es devront ensuite intégrer d’une manière ou d’une autre leur petit film dans une forme de leur choix : une performance, un protocole d’action ou une partition, une courte pièce de théâtre, un film ou une pièce sonore, etc.

Résumé des projets des étudiant·es – retrouvez les galeries photos des projets dans notre média archipélique (galeries)

Alice – Galia – José

« Bon film » est une visite lettriste audioguidée dans les collections du Centre Pompidou, où les spectateurs·trices naviguent à la fois ensemble et dans leur bulle sonore casquée. Le regard parcourt des œuvres de courants artistiques qui tracent une généalogie du lettrisme, tandis que l’oreille se concentre sur un montage d’archives, de lectures de manifestes ou de correspondances.

Nina – Kahina – Bruno

La cabane est une installation qui travaille le besoin du refuge dans les tempêtes du militantisme. On y trouve, à la manière lemaîtrienne, des vidéos qui utilisent la discrépance (disynchronisme) et le réemploi ; des collages à thèmes politiques (y compris à faire soi-même) ; et à l’extérieur, un accrochage de documents d’archives collectés au fil du travail.

Romane – Zora

Inspirée des pièces de théâtre de Lemaître et Isidore Isou comme Kréach ou le phare de l’homme-colombe ou La marche des jongleurs, cette performance se compose d’un discours-manifeste accompagné de vidéo, puis de la réalisation participative d’un protocole divisant texte et corps. Les participant·es tirent aux dés leurs impliques (phrases à dire et gestes à effectuer).

Elsa – Mana – Mickael

Cette performance nous propose d’appréhender le concept de synlecture (inspiré du syncinéma de Maurice Lemaître) à travers un livre-objet mêlant théorie, textes poétiques, dessins, réécritures de textes de Lemaître et liste d’action-poèmes dans la veine lettriste. Le livre est en même temps projeté-feuilleté en boucle et certains passages en sont joués par ses auteur·trices.

Mariama

Ce projet multimédia questionne la place des femmes et de leur corps dans les œuvres de Maurice Lemaître et du lettrisme. Le systématisme des femmes montrées nues, découpées, lascives, objectifiées, est mis en avant par une inversion de genres dans plusieurs domaines explorés par Lemaître : collages, vidéos, descriptifs de chorégraphies de strip-tease. Le tout se termine par un atelier pour réaliser collectivement des collages suivant la même thématique.

Daniela – Jeanne – Samantha

Le film « Où est Lemaître ? » se découpe, à la manière de son objet de recherche, en deux parties, la première étant ce qu’on appelle habituellement un film expérimental, et la seconde une invitation au public à réaliser ses propres films-sur-papier, tous étant réunis en un seul grand collage à la fin. Le film cherche l’artiste à travers les mouvements qui l’ont et qu’il a influencé(s), en utilisant une forme inspirée de son travail : surimpressions, montage rapide, plans brefs, répétitions, ciselures numériques, montage sonore discrépant, réemploi.