Chaire internationale : Steven Feld

Chaire internationale : Steven Feld

En mars 2021, l'EUR ArTeC accueille Steven Feld dans sa chaire internationale

Steven Feld, chaire internationale ArTeC à l’invitation de l’équipe du master « cinéma documentaire et anthropologie visuelle » de l’université Paris-Nanterre

  • 17 Mars 2021

Conference : « Research as Composition: Making Voices of the Rainforest » (Steven Feld)

Horaire : 19h00-21h00 GMT

Lieu : 

Participer à la réunion Zoom
https://zoom.us/j/99666294329?pwd=VUVTZSt0SVBibFZ6UEhNcGJTbGdxQT09

ID de réunion : 996 6629 4329
Code secret : 424407 

Animée par Jonathan Larcher (Eur ArTeC/Université Paris Nanterre – HAR), la conférence est en anglais et la discussion en français.

Abstract : The 1991 Voices of the Rainforest project was an opportunity to combine techniques of cultural and environmental research with ethnographic sound recording, musique-concrete editing techniques, radiophonic sound art, and film sound composition into a stereo CD presenting 24 hours of the Bosavi rainforest and its inhabitants in an hour. In 2016, for the CD’s 25th anniversary, the producer, Grateful Dead drummer Mickey Hart, proposed digitizing the original analog recordings, and recomposing Voices of the Rainforest in 7.1 cinema surround sound. For this, I worked for a year with acclaimed cinema sound editor Dennis Leonard at George Lucas’ Skywalker Sound Studios, a rare opportunity for an anthropologist. The project led to a new series of experiments in listening as composition, new forms of collaboration with Bosavi people in Papua New Guinea, and ultimately the creation of a sound concert film that fuses documentary and experimental techniques to create multiple dialogues between sonic and visual materials.

Résumé : Le projet Voices of the Rainforest, une composition sonore d’une heure distribuée en CD en 1991, présentait les 24 heures de la vie de la forêt tropicale et des habitants de Bosavi. Cette édition stéréo combinait des recherches culturelles et environnementales avec la pratique de l’enregistrement sonore de terrain, les techniques de montage de la musique concrète, l’art radiophonique et la création sonore. À l’occasion du 25e anniversaire du CD, en 2016, Mickey Hart, producteur et batteur de Grate

ful Dead, m’a proposé de numériser les enregistrements analogiques originaux et de recomposer Voices of the Rainforest en 7.1 canaux. J’ai ainsi travaillé pendant un an avec le célèbre monteur son Dennis Leonard, au studio Skywalker Sound de George Lucas, une opportunité rare pour un anthropologue. Le projet a conduit à une nouvelle série d’expériences d’écoute et de composition, ainsi que de nouvelles formes de collaboration avec les habitants de Bosavi en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il aboutit aujourd’hui à la création d’un ciné-concert qui fusionne pratiques documentaires et expérimentales pour créer de multiples dialogues entre matériaux sonores et visuels.

 

  • 22 Mars 2021

Conférence « Acoustemology »

Horaire : 15h00-18h00

Lieu :

Participer à la réunion Zoom
https://zoom.us/j/93924684295?pwd=SXBnVG02b2tDcHFpbVZmbWlscFB2UT09

ID de réunion : 939 2468 4295
Code secret : 006106

Animée par Jonathan Larcher (Eur ArTeC/Université Paris Nanterre – HAR), la conférence est en anglais et la discussion en français.

Abstract : Acoustemology summarizes forty-five years of recording and image-making field research in Papua New Guinea, Europe, and Ghana to explore the conjunctions of acoustics and epistemology, the study of sound as a way of knowing. This research develops from prior foundations in the anthropology of language, music, sound, senses, image, and place, as well as perception and aesthetics. Listening first to avian-human sonic relations in the rainforests of Papua New Guinea, and then to village, church, animal and festival bells in France, Greece, and Italy, and then finally to roadside toads, ritual drumming, and truck horns in urban Accra, the work explores the critical role of sound in the production of space and time consciousness.

Résumé : L’Acoustémologie est un terme qui résume mes quarante-cinq années de recherches de terrain par le son et l’image en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Europe et au Ghana, afin d’explorer les relations entre acoustique et épistémologie et de considérer l’étude du son comme moyen de connaissance à part entière. Cette recherche s’est développée à partir d’une approche en anthropologie du langage, de la musique, du son, des sens, de l’image et de l’espace, ainsi que des théories de la perception et de l’esthétique. Attentif aux relations sonores entre les oiseaux et les humains dans les forêts tropicales de Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais aussi des cloches, des églises et des animaux en France, en Grèce et en Italie, ou encore des crapauds en bordure de route, des tambours rituels et des klaxons de camions dans la ville d’Accra, ce travail explore le rôle critique du son dans la production de la conscience de l’espace et du temps.

 

  • 26 Mars 2021

Conférence « Hearing Heat: An Anthropocene Acoustemology »

Horaire : 15h00-18h00

Lieu : accessible sur inscription  

Animée par Jonathan Larcher (Eur ArTeC/Université Paris Nanterre – HAR), la conférence est en anglais et la discussion en français.

Abstract : The work Hearing Heat listens to both ancient and modern histories of listening to cicadas in Papua New Guinea, Japan, and Greece. Through a swelling intensification of intermedia, cicadas are amplified as a companion species thermosonic technology that bear witness to both history of climate and the climate of history in anthropocene atrocities from rainforest destruction to nuclear escalation to precarious heatwaves.

Résumé : L’œuvre Hearing Heat rend audible les histoires anciennes et modernes de l’écoute des cigales en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Japon et en Grèce. Circulant entre les médiums, la présence amplifiée des cigales, en tant que technologies thermosoniques et espèces compagnes, témoigne à la fois de l’histoire du climat et du climat de l’histoire au temps de l’anthropocène – de la destruction de la forêt tropicale à l’escalade nucléaire, en passant par les vagues de chaleur soudain